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D'or et de lumière

Huit siècles de manuscrits enluminés

La peinture médiévale réside tout entière dans les fresques et les manuscrits : les enluminures (du latin illuminare, mettre en lumière) , outre leur haute valeur esthétique, offrent un vaste et précieux gisement d'informations sur la vie religieuse, économique et sociale du temps.

L'ère pré-carolingienne VIIe - VIIIe siècle

Après la chute de Rome, l'Occident chrétien connait des temps troublés, la fermeture des écoles laisse un vide culturel que les centres monastiques viendront combler. Ce sera la grande époque des manuscrits insulaires à la somptueuse ornementation : le Codex Aureus (Le Livre d'Or), les Livres de Durrow, de Lindisfarne, de Kells (sept années de travail). En Gaule s'élabore un vocabulaire ornemental qui fait la part belle aux animaux ( poissons, oiseaux). L'usage de la figure humaine y est rare, mais certains manuscrits, comme l'Evangéliaire de Gundohinus (n°3), conservé à Autun, lui font une place importante.

La renaissance carolingienne IXe - Xe siècle

Sous l'impulsion de Charlemagne et des grands lettrés de son entourage (Alcuin, Paul Diacre), le livre à peintures connait une évolution profonde autour de foyers de création disséminés dans tout l'Empire. Le dessin renoue avec la tradition classique dans le drapé des étoffes et la majesté des attitudes, sans renoncer aux apports des arts « barbares » et de la civilisation byzantine. La palette s'enrichit, les tons gagnent en variété et en luminosité, et l'on fait un large usage de l'or et de l'argent. A Autun, le Sacramentaire de Marmoutier (ca 855), proche de l'école de Tours, témoigne de cette floraison carolingienne.

L'époque romane fin Xe - XIIe siècle

La pratique de la lecture s'est généralisée dans les monastères, les croisades rouvrent les routes de communication, et la soif de connaissances favorise la diffusion des textes sacrés et d'oeuvres antiques qui transitent par l'Orient et l'Espagne.
Dans toute l'Europe, les enluminures romanes témoignent d'un lien très fort entre les différentes formes de l'expression artistique : peinture, vitrail et architecture. (n°4-5)

Le triomphe du Livre d'Heures XVe siècle

Objet de prestige autant que de piété personnelle, le livre d'heures, qui codifie les prières appropriées aux différentes heures du jour, est destiné aux laïcs. On a pu dire que ce fut le « best-seller du XVe siècle ». Certains, tel 'Autunois Philibert Pillot, n'hésitent pas à commander à des artistes de renom des livres dotés d'une riche décoration peinte, d’un réalisme saisissant, aux marges fleuries et peuplées de toutes sortes de créatures plus ou moins imaginaires. (n°8-10)