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Les types de papier

dsc_0047-450pix.jpgLes papiers décorés

Très tôt, le papier reçoit des décors colorés. La corporation des « dominotiers, enlumineurs et sculpteurs » a son blason dès 1260, et ses statuts dès le XVI e siècle. Elle fournit des papiers décorés pour la fabrication d’étuis, de boîtes ou de cartes à jouer, des images populaires que les colporteurs disséminent dans les campagnes et aussi des feuilles dont on tapisse les murs, … ainsi que les « couvertures d’attente », et parfois les pages de garde des livres.

Des plus simples aux plus élaborés, ces papiers relèvent de trois techniques : les papiers « à la colle », les papiers dominotés et les papiers marbrés.

Le papier à la colle

Cette technique est la plus ancienne, la plus simple et la moins coûteuse. Elle consiste à colorer le papier à l’aide d’une colle de farine ou d’amidon mêlée de pigments naturels : indigo pour le bleu, nerprun pour le jaune, un mélange des deux pour le vert, bois de brésil ou vermillon pour le rouge, Sienne brûlée pour le brun.

La colle colorée est alors étalée à la brosse (papier brossé), ou projetée sur la feuille (papier jaspé), ou appliquée au pinceau ou au pochoir pour créer des motifs.

On peut aussi réaliser des motifs en pressant ensemble deux feuilles encollées que l’on sépare avant séchage (papier tiré). En Angleterre, le mélange de poudre de laine dans la colle permettait la création de « papiers veloutés ».

Ces papiers étaient surtout utilisés comme “couvertures d’attente” pour protéger les livres avant l’intervention du relieur. C’est donc le fait du hasard si certains livres ainsi « habillés » sont parvenus jusqu’à nous.

Le papier dominoté

Cette technique, répandue dès le XVe siècle, fait appel à la xylographie.

Une plaque de bois est gravée de motifs, souvent géométriques, en relief. Elle est ensuite encrée , puis le papier légèrement humide est appliqué fortement sur la plaque, parfois à l’aide d’un maillet. Cette méthode fut plus tard remplacée par le passage à la presse.

Pour les motifs de couleur, on mêle des pigments à de la colle d’amidon ou de peau, puis on les applique soit au pinceau, soit au « patron » (pochoir). Ce travail minutieux est généralement exécuté par des femmes, les « pinceauteuses ».

Après chaque couleur, il faut attendre le séchage complet de la feuille avant d’appliquer la suivante.

Ces feuilles ainsi décorées portaient souvent, au bord, le nom de l’atelier ainsi que le « code » attribué au modèle.