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Livres en lumière

irht_107294_2_350pix.jpgLe Moyen-Age nous a légué divers traités ou « livres de recettes » d’enluminure. Outre les auteurs antiques comme Pline et Vitruve, on peut citer la Mappae Clavicula, recueil de techniques écrit vers 1130, De Diversis Artibus par le moine allemand Théophile au XIIe siècle, l’Arte illuminandi ( Naples, début du XIIIe s.), le Libero dell’Arte, de l’artiste italien Cennino Cennini, au début du XVe.

Qu’on la nomme enluminure ou miniature, la décoration peinte du manuscrit médiéval trouve ses origines dès la fin de l’Antiquité. Le plus ancien manuscrit enluminé qui soit parvenu jusqu’à nous est une traduction latine de la Bible datant d’environ 430, le Quedlinburg Fragment.

Le mot « enluminure » vient du latin « illuminare » : éclairer un texte par l’usage des ors et des couleurs. Miniature se réfère à « miniare » : relever une lettre ou un mot par l’usage du minium, un pigment rouge orangé.

La fonction première du décor du livre médiéval est de souligner les articulations du texte afin de fournir des repères de lecture. Mais très vite, cette fonction utilitaire se double d’une visée esthétique. Des artistes, pour la plupart à jamais anonymes, donnent vie en couleurs vivaces et lumineuses au texte qu’ils servent, et parfois dépassent dans leur élan créatif.

Les initiales se chargent de feuillages ou d’entrelacs, se métamorphosent en corps d’animaux, on voit naître de véritables scènes et paysages, les marges elles-mêmes accueillent tout un peuple de créatures minuscules surgissant d’une végétation foisonnante.

L’imaginaire médiéval, nourri par les textes sacrés mais aussi par l’héritage antique, va produire, dès le haut Moyen-âge, une exubérante floraison d’images dont la fraîcheur ravit encore le regard contemporain.