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Ors et terres

irht_107571_2_250pix.jpgCouleurs du soleil, l’or et le jaune symbolisent la lumière et l’éclat par excellence.

L’or était employé en feuilles très minces que l’on posait avec mille précautions sur une pâte dite « bol d’Arménie » (argile rouge et chaux d’œuf) et dont on lissait et polissait soigneusement la surface à l’aide d’une agate ou d’une dent de loup ou de sanglier (brunissage) pour obtenir un brillant resplendissant et si durable qu’il a résisté aux siècles.

On pouvait aussi utiliser de la poudre d’or mêlé à un liant pour un résultat moins éclatant.

irht_107305_2rog150pix.jpgCertains pigments jaunes imitaient l’or : c’est le cas de l’orpiment, dangereux trisulfure d’arsenic, utilisé pour le célèbre Livre de Kells, somptueux manuscrit irlandais du VIIIe siècle.

Des jaunes plus ou moins intenses étaient obtenus grâce à divers dérivés de plomb, et de nombreux végétaux : la gaude ou réséda (1), le curcuma venu des Indes (8), les pistils de safran (8), très coûteux, venus de Perse.

Le fiel de carpe, lui, donnait une sorte de vernis d’un beau jaune brillant.

Ingrédient habituel de la palette médiévale, les terres sont moins spectaculaires mais très utilisées car abondantes en tous pays et peu coûteuses. De l’ocre jaune à la terre de Sienne calcinée en passant par la Sinopia (ocre rouge du Pont-Euxin), les terres (1) offrent une déclinaison de teintes variées et sont de plus sans danger, tant pour l’enlumineur que pour le support.